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Cette série d’articles en 3 parties (Fondations – Savoir Être – Bon ou mauvais?) a pour objectif de vous partager des informations sur le stress pouvant vous aider dans les challenges de la vie courante. Le coronavirus ayant étiré dans certains cas les ressources disponibles pour la gestion (du stress).

Je ne suis pas là pour vous dire ce que vous devez penser. La méthode que je préconise est l’exploration des connaissances et des différentes formes de savoir (écrit, oral et vécu) en provenance de sources diverses.

Les discussions et réflexions qui peuvent en découler par la suite se doivent selon moi d’être entreprises sous le signe du respect, de la bienveillance et de la compassion (envers soi-même et les autres). Faire le travail de laisser derrière soi son histoire personnelle au moment de l’échange (croyances, valeurs, identité) permettant ainsi une écoute active (ce qui peut s’avérer difficile, j’en conviens). Être curieux comme l’enfant qui apprend à marcher et touche à tout permet l’émerveillement. Avoir la sagesse de reconnaître ses préjugés basés sur nos biais cognitifs permet l’humilité nécessaire pour évoluer.

Ce que je nomme  »LA FORCE TRANQUILLE » (j’y viens plus bas) permet enfin d’avancer sur le chemin de la connaissance avec courage et résilience.

Bonne lecture

RESPIRER 3D

FORCE TRANQUILLE

Pour marcher sur cette voie de l’écoute active, je vous suggère les 4 piliers de ‘’la force tranquille’’ soient (1) Esprit ouvert (2) Oeil critique (3) Saine curiosité (4) Cœur vaillant. Ce dernier point faisant référence à des qualités humaines de l’Intelligence Émotionnelle (I.E.) que sont une ferme détermination, l’humilité, le courage, la patiente ainsi que le sens des responsabilités (la force de reconnaître ses erreurs comme l’appréciation de ses bons coups). Je vous invite à garder en tête ces quatre points de référence de la force tranquille lors de vos réflexions, de vos lectures ainsi que lors d’échanges avec autrui (famille, amis/es, collègues de travail, inconnus).

FLOW

STRESS

Hans-Selye. Ce chercheur est en quelque sorte le père-fondateur du Syndrome Général d’Adaptation (SGA) plus communément nommé aujourd’hui STRESS. Face à un environnement perçu comme pouvant être hostile notre organisme mobilise ses énergies pour trouver les meilleures stratégies du moment et (sur) vivre à la menace.

Les réponses habituelles sont de fuir ou se battre. Dans les cas les plus extrêmes certaines personnes pourront figer si l’organisme est surchargé et ne trouve de solution efficace autre pour survivre que ‘’ne rien faire’’. L’apparente inaction devenant un moyen adaptatif face à un danger à la limite du supportable. ‘’Faire le mort’’ remonte à nos origines du cerveau reptilien. C’est profondément ancré en nous, mais mal adapté à notre grand besoin en oxygène comme animal humain (comparativement à un reptile).

SNA

Le système nerveux (SN) comporte un ‘’ensemble de centres nerveux et des nerfs assurant la commande et la coordination des viscères et de l’appareil locomoteur, la réception des messages sensoriels et les fonctions psychiques et intellectuelles’’, Larousse médical (2012, p.929)

Notre SNA (système nerveux autonome) ‘’écoute’’ activement en permanence de l’intérieur vers l’extérieur. Il est attentif. Il analyse puis élabore des stratégies pour une réponse aussi adaptée que possible dans les circonstances du moment présent. Comme une sorte de radar ultra performant qui scrute constamment notre environnement immédiat. Quel incroyable système biologique tout de même, oui ?!

JE SUIS NOUS

Le SNA ‘’regarde l’horizon’’ en fonction de ses origines (ce que je nomme le ‘’passé au présent futur’’). Notre histoire personnelle faite de joies, de peurs, d’amour et de colère par exemple (émotions) l’a ‘’renseigné et forgé’’ en relation de notre environnement immédiat et donc de notre vécu. Osant aller un peu plus loin, j’aborderai sommairement la notion d’épigénétique. À savoir ce que nous sommes en termes de gênes (l’héritage de nos ancêtres) étant le témoignage d’obstacles, d’opportunités et de défis qui furent relevés au fil du temps qui passe. En plus de l’influence de l’environnement immédiat (et de nos rencontres avec d’autres êtres vivants) sur l’expression même de ces gênes. Vous, moi et nous sommes donc la résultante d’interactions complexes entre ce qui fut (passé), ce qui est (présent) et ce qui pourrait être (futur). JE – SUIS – NOUS.

RESPIRER 26 ÉTAPES

STRESS EST PERCEPTION

Tous et toutes autant que nous sommes réagissons au stress. C’est un mécanisme automatique évolutif d’adaptation. Et c’est tant mieux. Car la mobilisation de l’organisme nous a permis de survivre et de croître. Ce serait la capacité à anticiper qui ferait une différence dans la perception d’une personne (et des ré-actions associées). Le Centre d’études sur le stress humain (CESH) relate brièvement une expérimentation avec des parachutistes. Les deux groupes réagissant bien différemment la veille et le jour du saut en fonction de leur position dans le groupe (élèves ou instructeurs). Les premiers ayant des marqueurs de stress plus élevés le jour même et les autres la veille. L’expérience des instructeurs (leur passé) leur permettait d’anticiper.

Les pensées à elles seules ont donc le pouvoir de créer une cascade de réactions physiologiques liées au stress. La rumination est le fait d’imaginer toutes sortes d’avenues possibles d’un futur potentiel catastrophique déclenchant une ré-action (comme la sécrétion d’hormones de stress).

La psychologue Kelly Mc Gonigal renchérit sur la question de la perception en lien avec le Syndrome Général d’Adaptation (pour reprendre le terme fondateur de Selye). Selon ce qu’elle explique il est possible d’en faire son allié (le stress). Autrement dit utiliser la puissance de ces hormones pour mobiliser nos ressources à bon escient. Pour en faire son allié (le stress), c’est une question à la fois d’avoir les outils (connaissance des mécanismes physiologiques d’adaptation ainsi que les méthodes et techniques pour le désamorcer au besoin) et le savoir-être (son  »être intérieur » ou ce qui est appelé interoception).

D-STRESS 4 LIFE

STRESS DE L’ENTRAÎNEMENT

Si comme moi vous êtes amoureux du mouvement (et d’entraînement physique de toutes sortes) vous devez alors savoir que l’exercice crée un stress mécanique (plus ou moins important en fonction par exemple de paramètres comme le volume, l’intensité et la densité au moment de l’effort). On se blesse volontairement en quelque sorte. On crée des micro déchirures musculaires (micro traumatismes). On génère des tensions sur les tissus. C’est la phase de l’effort (selon le principe de surcharge). Tout cela stimulant en retour les mécanismes d’adaptation.

Puis vient la phase essentielle de repos (détente, sommeil, hydratation, alimentation, exercice léger) qui permet la régénération. C’est à ce moment en réalité (phase de repos) que nous devenons plus fort, plus rapide, plus endurant. De ce point de vue le stress est une bonne chose. Il est positif. Pour emprunter l’adage ‘’ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort’’ dans ce cas-ci.

J’ouvre ici une parenthèse au stress mécanique physique créé par l’exercice. Un peu dans la même veine l’A.R.T. pour Attention Restoration Theory. Celle-ci étant cependant le reflet d’une charge mentale liée à un effort cognitif. Tout comme le corps notre cerveau a besoin de récupérer suite à une activité importante de nos habiletés cognitives. L’auteur Daniel H. Pink en parle d’ailleurs dand son livre  »When (p.23) où il indique que notre niveau d’énergie et de vivacité d’esprit auront tendance à diminuer à mesure que la fatigue s’installe. La solution? Des pauses fréquentes.

Sur le sujet, j’ai personnellement expérimenté depuis bel lurette maintenant le Power Nap. 30 minutes chronométrées en mi-journée font pour moi des merveilles et m’aide à maintenir mon niveau de performance (physique, émotionnelle et mentale). J’ai appris à apprécier ce moment non seulement comme un temps d’arrêt pour la récupération mentale. Mais aussi par compassion envers moi-même. Je me  »donne ce temps ». Et j’ai découvert que j’étais beaucoup plus performant ainsi en après-midi. Surtout que j’ai tendance à me lever (sans cadran) entre 4h30 am et 6am les matins (selon la période de l’année).

D-STRESS YEUX

UNIQUES. ET SIMILAIRES

Chacun/e est unique. Chacun/e son histoire. Chacun/e ses objectifs. Que ce soit vous. Moi. Ainsi que  »les autres ». Nous avons développé nos propres stratégies en fonction de notre bagage et de l’environnement dans lequel nous évoluons au meilleur de nos connaissances du moment. Mais bien que différents/s nous sommes aussi similaires. Tous les êtres humains aspirent à la même chose (mais pas toujours pas les mêmes moyens) : éviter (autant que possible) la souffrance et être heureux/ses (par toutes sortes de tactiques).

Cette réalisation de l’Être Entier (physique – émotionnel – psychologique – social – spirituel) m’a été possible plus que jamais à l’ère de la COVID-19 2020. Ce qui j’y ai appris dans mes tripes est fascinant. Mais commande également selon moi à la fois respect et humilité. Je ne sais ni ne suis que peu de chose  »in the grand scheme of things ». Je prends mes responsabilités au meilleur de mes connaissances du moment et de mes capacités. Ni plus. Ni moins.

C’est la voie de la force tranquille. Du Yogi-guerrier (le noble défenseur). JE SUIS NOUS.

Rendez-vous dans l’article 2 de cette série sur le stress.

Chaleureusement,

Éric

Éric Blais

Éducateur physique B.Sc., yoga thérapeute (Yoga Resource), spécialiste en évaluation et correction posturale (Egoscue), entraîneur Kettel Bell (Agatsu), praticien en massage thaï (Still Light Center, Albert Lee), Étirements Actifs Isolés (Stretching Canada), instructeur ANIMAL FLOW ® et EBFA Barefoot Training Specialist ® 

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